Syndrome 4H : hypomyélinisation-hypogonadisme-hypogonadotrope-hypodontie. À propos de deux cas adultes - 13/03/15
Résumé |
Introduction |
Le syndrome 4H (hypomyélinisation-hypogonadisme hypogonadotrope-hypodontie) est une leucodystrophie rare, souvent précoce, se manifestant par une ataxie progressive. Nous rapportons les cas de deux patients adultes frère et sœur.
Observation |
Un homme, âgé de 34ans, issu d’un mariage non consanguin, a consulté pour troubles de l’équilibre et de la marche évoluant depuis 3ans, associés à un trouble de l’articulation du langage, d’aggravation progressive. Outre une ataxie cérébelleuse, l’examen avait retrouvé un aspect glabre et desséché de la peau avec atrophie testiculaire. Une coloration jaunâtre des dents avec anomalie de leur disposition était aussi notée. L’IRM cérébrale a montré des hypersignaux T2, Flair en plages périventriculaires, bilatérales et symétriques, de topographie fronto-temporo-pariétale, avec atrophie cérébelleuse. Sa sœur, âgée de 36 ans, suivie pour stérilité, présentait les mêmes symptômes (modérés) depuis quelques années. Son IRM a montré des lésions démyélinisantes similaires, mais moins étendues. Chez nos deux patients, le bilan métabolique, l’analyse du LCR et les dosages enzymatiques (aryl-sulfatase, dosage des acides gras à très longue chaîne, etc.) sont revenus négatifs, alors que le dosage FSH/LH a montré des taux effondrés.
Discussion |
Les cas de syndrome 4H rapportés dans la littérature sont rares, de transmission autosomique récessive le plus souvent et dus à une anomalie touchant le gène Pol 3 (A ou B). Ils sont habituellement à début précoce. Nos deux cas se distinguent par un début à l’âge adulte. En l’absence d’une analyse génétique, la présence de signes extra-neurologiques a considérablement contribué au diagnostic.
Conclusion |
Les leucodystrophies sont des maladies rares, de diagnostic difficile, essentiellement génétique. La présence de signes cliniques extra-neurologiques associés, peut orienter fortement le diagnostic.
Étude génétique en cours.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hypogonadisme hypogonadotrope, Hypomyélinisation, Hypodontie
Plan
Vol 171 - N° S1
P. A118-A119 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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